La question peut être légitimement posée et Christophe Gavroy n’a pas manqué de le faire. 118 projets inscrits au budget… En 2017 il y en avait 150 et seuls 15% ont été réalisés. N’est-ce pas là un signe de plus de l’absence d’unité de la majorité, chaque échevin y allant du dépôt de projets qu’il sait irréalisables? Au final, ce que l’on sait, c’est qu’on ne sait rien de la politique à venir de la majorité pour cette dernière année de législature. Au vote, Écolo a voté contre les budgets ordinaire et extraordinaire. Le reste de l’opposition également, le groupe de la demi-opposition s’abstenant.

Quelques autres remarques des conseillers écologistes, notamment :

  • Annie Goffin (Écolo) a fait remarquer que malgré l’augmentation évidente de la pauvreté à Virton, le budget pour les aides sociales en nature, les aides médicales et pharmaceutiques, les aides en chauffage, les aides sociales en espèces, les frais d’hébergement pour personnes âgées, les aides pour les loyers, se chiffrent à 26.000€ soit moins de la moitié du montant alloué en 2012. Selon la présidence du CPAS, cela serait dû à l’augmentation de l’aide en denrées alimentaires. Hum… difficile d’imaginer de tels vases communicants permettant aussi facilement de siphonner un budget social. Et quand bien même! Pour Écolo, dans le contexte de régression sociale et d’accroissement des précarités que nous connaissons, le dynamisme et l’ingénierie de l’associatif et de l’institutionnel « social » (par exemple trouvant de nouveaux gisements de soutien financier, culturel ou matériel) doivent s’ajouter aux budgets sociaux existants. Si des marges sont retrouvées grâce au dynamisme des acteurs, de nouveaux projets doivent être lancés tant les besoins sont énormes.
  • Le solde budgétaire à l’exercice propre est positif (recettes annoncées supérieures aux dépenses prévues) mais pour Christophe Gavroy (Écolo) ce solde positif est acquis essentiellement sur des éléments non récurrents et/ou incertains : des recettes d’eau augmentées de 25% (voir aussi au sujet de l’eau le point spécifique plus bas), l’utilisation dès 2018 et en une seule fois de la provision réservée à la piscine ou encore d’autres recettes curieusement fortement augmentées sans que les moyens précis d’y arriver ne soient exposés comme les recettes de l’abattoir (+50%), de la taxe sur les secondes résidences et les kots (+100%), les locations, etc.

Cet article est un extrait du compte-rendu du Conseil communal du 8 mars 2018. Voir tout le compte-rendu en cliquant ici.