« Les plaines de vacances, ce doit être une politique de l’enfance, un investissement pour l’avenir et une politique sociale » développions-nous longuement dans un article précédent concernant la contribution financière des familles aux plaines de vacances et repris ci-dessous. C’est dans le même esprit qu’Annie Goffin (Ecolo) a interpellé le Collège communal en relevant l’aberration, pour une commune de 100 km², de n’organiser aucun ramassage des enfants. Les plaines se tiennent en un lieu unique, à l’école de Chenois. Certes à moins de 2 km du centre de Chenois, Virton, Saint-Mard ou Latour mais qu’en est-il pour les enfants de Gomery (4 km), Ethe et Ruette (5 km), Saint-Remy (6 km), ou Grandcourt et Bleid (7 km)?

Que demande Écolo? Tout simplement de rendre les plaines de vacances accessibles à tous les enfants qui le souhaitent, de chacun des villages, même si leurs parents ne sont pas motorisés ou pas disponibles aux heures adéquates. Une fois cet objectif fixé et clairement annoncé aux parents, un peu de réflexion, de dynamisme, de créativité et peut-être un peu de sous et, c’est sûr, des solutions seront trouvées. Pourquoi pas des acheminements piétons et/ou vélo encadrés alliant ainsi loisir et pédagogie? Pourquoi pas la locomobile gratuite pour certains le nécessitant? Et le covoiturage? Et l’appel à bénévoles à l’instar de ce que fait la croix-rouge? Etc. Les réseaux sociaux sont utilisés à toutes les sauces, pourquoi pas pour la sauce de la participation des enfants? Nous ne voudrions pas faire le constat qu’en fait la majorité en place chercherait, l’air de rien, à brider l’attractivité des plaines.

Pour aller au compte-rendu complet du Conseil communal du 8 mars 2018, cliquez ici

Participation financière des familles aux plaines de vacances (extrait du compte-rendu du Conseil communal du 26 octobre 2017)
Point d’achoppement quant au prix des plaines proposé soit 10 € par jour là où des communes voisines comme Musson par exemple demandent une participation de 10 € par semaine. Christophe a proposé de ramener la participation à 10 € par semaine, ce que la majorité a refusé. Le report du point a également été refusé. Seule concession : ne décider que pour 2018 et réétudier la question pour 2019.
Ne soyons pas dupes : 2018 est la dernière année de gestion de cette majorité (IC-cdh), le tarif ne sera toujours pas changé et l’éventuel abaissement engagera… la prochaine majorité. Encore une occasion manquée dans la politique sociale de la Ville de Virton.
Pourquoi donc Écolo plaide-t-il pour un tel abaissement de la contribution financière des familles aux plaines de vacances ? Tout d’abord, les plaines de vacances ne peuvent pas se gérer comme la taxe immondices soumise au coût-vérité (c’est-à-dire devant rapporter autant que les déchets coûtent). Les plaines de vacances, ce doit être une politique de l’enfance, un investissement pour l’avenir et une politique sociale. Elles n’ont donc aucune vocation à une quelconque rentabilité financière. La rentabilité des plaines de vacances, c’est l’absence de frein à la participation (financière ou de déplacement) de tous les enfants qui le souhaitent, c’est la qualité des animations proposées, c’est l’ambiance, la joie de vivre, la mixité des publics et la camaraderie que les enfants y trouvent. Et, nous le savons aussi, pour certains enfants ce sont les seuls espoirs de vacances. Voilà énormément de bénéfices justifiant un budget permettant de les atteindre, intégrant les questions de la localisation des activités, de l’acheminement des enfants chaque matin et de leur retour, de la diversité des activités, de l’alimentation des participants ou encore de la formation et de la rémunération des animateurs. Et oui, sachons-le, 10 € par jour et par enfant, 16 € pour 2 enfants et 20 € pour 3 enfants, c’est beaucoup pour certaines familles, c’est trop, même après intervention de certaines aides.
Aux plus cyniques, rappelons leur que les enfants sont ces futurs adultes qui auront notamment à gérer la politique à destination des aînés de demain, nous ! Juste retour des choses en somme…