Solidarité et lutte contre la pauvreté
Depuis plusieurs années, la population souffre des nombreuses crises qui ont frappé la Belgique et le monde : le Covid, les inondations, les guerres, la crise énergétique…
Ces crises ont touché durement la population de notre région et certaines situations personnelles et familiales sont devenues de plus en plus fragiles. Ces réalités de vie nécessitent que l’on y apporte une attention particulière.
Ne laisser personne au bord du chemin, c’était notre défi au moment des élections de 2018. La lutte contre la précarité et la pauvreté représentent toujours une de nos priorités.
L’accès au logement est, aujourd’hui, une des conditions pour que chacun.e puisse vivre dignement. Les logements sont trop peu nombreux, en particulier les lieux mis en location. L’augmentation du nombre d’espaces à vivre accessibles financièrement et répondant aux normes de base au niveau du confort et de l’isolation est indispensable.
Les associations telles que Solidarités-Virton contribuent à équiper les logements, à les rendre plus agréables et plus confortables et aident aux déménagements. Le réemploi, la lutte contre le gaspillage, la remise dans le circuit de nombreux objets sauvés de la déchetterie, contribuent également à rendre la société plus solidaire et plus durable.
Ne laisser personne au bord du chemin, c’est assurer une meilleure prise en charge des différents problèmes vécus au quotidien par les jeunes en détresse et par les personnes en situation de grande précarité.
Ceux-ci ont besoin d’être reconnus dans leurs difficultés et soutenus au jour le jour.
De nombreuses associations sont actives sur le territoire de notre commune pour répondre à ces défis. Depuis près de deux ans, à l’initiative du CPAS, ces associations se sont rencontrées. Elles ont appris à se connaître et ont commencé à travailler ensemble. Une meilleure collaboration s’est installée. Le projet doit se poursuivre avec un objectif commun pour que le service rendu soit le plus adéquat et le plus performant possible.
Dès son installation, le nouveau Gouvernement wallon a annoncé une série de mesures qui pourraient, à terme, avoir un effet négatif sur les situations d’une partie des habitants de notre commune . Une attention particulière devra être accordée à ces personnes.
La question de l’accès à la nourriture est un réel problème pour certaines familles ou personnes isolées. Le nombre de lieux de distribution ou de vente à prix réduit a augmenté : épicerie sociale, Solidarités, CPAS, La Saint-Vincent de Paul, le RPU pour les repas des enfants dans les écoles. Des contacts et des collaborations entre tous les acteurs de terrain pourraient contribuer à améliorer la situation en travaillant sur l’organisation et sur la qualité des produits.
Ne laisser personne au bord du chemin, c’est aussi travailler sur les rencontres et les contacts humains, en luttant contre la solitude et contre le sentiment de ne pas être à la hauteur. Des projets ont vu le jour ou ont poursuivi leur travail. Mais ils doivent être accueillis, soutenus, accompagnés et renforcés : Salut à Toit, Solidarités-Virton, Territoire Zéro Chômeurs de Longue Durée, Lire et Écrire…
Ne laisser personne au bord du chemin, c’est aussi apporter une attention particulière à la santé des plus précaires, à leur accès aux soins médicaux, à l’inscription chez un médecin traitant , à une prise en charge régulière, si nécessaire. La diminution du nombre de médecins généralistes mais aussi de spécialistes est criante et, à l’heure actuelle, les visites et les rendez-vous sont trop souvent programmés dans des délais particulièrement longs. Gageons que l’érection de l’hôpital de Houdemont permettra d’améliorer cette situation de pénurie en permettant à tous les habitants d’être soignés correctement dans des temps raisonnables.
Par ailleurs, la réorganisation qui découlera du nouvel hôpital pour les autres structures comme l’hôpital de Virton devra répondre à une logique de décentralisation -et donc de rapprochement des lieux de vie des patients- pour ce qu’il est pertinent de décentraliser en examens et soins. Les forces vives de Virton et des communes avoisinantes devront veiller à ce que l’hôpital de Virton joue ce rôle de proximité. Les proxi-urgences font également partie d’un tel dispositif, pour peu qu’il soit possible de dégager le personnel nécessaire.
Ne laisser personne au bord du chemin, c’est aussi, avec tous les acteurs de la santé et de la solidarité, accorder une attention particulière à l’accès pour chacun à ses droits, que tous reçoivent ce qui leur revient et que les procédures administratives soient facilitées pour les très jeunes précarisés, pour les très jeunes parents, les mamans et les papas solos, les personnes âgées, isolées , avec peu de revenus.
La question de la mobilité des personnes les plus précaires qu’elles vivent en famille ou qu’elles soient isolées sera étudiée avec soin ; des propositions devront être faites pour permettre, à tous, l’accès aux commerces, aux soins, à la culture, à la détente…