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Virton jeunesse : entre participation, autonomie et soutien

Au millier de jeunes de 18 à 25 ans résidant à Virton (dont certains aux études supérieures dans d’autres villes) s’ajoutent autant d’étudiants des deux Hautes-Écoles et les élèves des nombreuses écoles secondaires et de l’enseignement en alternance. Virton, ville estudiantine!

Virton a la chance de pouvoir compter sur un riche tissu associatif « jeunesse » : une Maison des Jeunes dynamique, des clubs sportifs et plusieurs mouvements de jeunesse bien fréquentés, des clubs des jeunes et encore d’autres formes d’associations regroupant des jeunes.

Une commune partenaire des jeunes, c’est d’abord une commune qui place « le » et « la » jeune au premier plan. Les jeunes sont des citoyens à part entière : leur participation à la vie publique doit être facilitée. Notre commune doit reconnaître leur apport, dans toute leur diversité.

Une commune partenaire des jeunes favorise aussi l’émancipation et l’autonomie des adultes de demain, à un âge où les inégalités sociales s’avèrent déjà déterminantes. Il ne suffit donc pas d’assurer le droit à l’éducation ou aux loisirs, mais aussi à un niveau de vie suffisant, à la santé, à l’expression et à la participation.

Depuis plusieurs années, les professionnels de la santé mentale tirent la sonnette d’alarme : une proportion de plus en plus grande d’adolescents et de jeunes adultes présentent des signes et des comportements de grande détresse. Décrochages scolaires, tentatives de suicide, replis sur soi en sont les manifestations les plus visibles. Notre commune doit avoir le souci d’un soutien et d’une aide à ces jeunes et à leurs parents. Nous souhaitons faire de la Santé Mentale des jeunes un axe de travail important.

Dans le cadre de ces trois axes d’action, participation, autonomie et soutien, nous voulons pour notre commune :

A) Installer un Conseil consultatif de la jeunesse (CCJ) ouvert, lieu d’échange et de concertation où pourrait se discuter tout ce que des jeunes ou des organisations de jeunesse souhaitent faire connaître à l’autorité communale et où devraient obligatoirement se discuter toutes les décisions dont la portée intéresse ou impacte tout particulièrement les jeunes. Un CCJ ne peut que décloisonner le secteur et favoriser les interactions entre les associations, autre bénéfice direct.

B) Améliorer la collaboration des associations et organisations de jeunesse entre elles et avec le reste du tissu associatif :

  • Créer une plate-forme de communication des associations avec un espace dédié à la jeunesse pour faciliter les prêts, échanges de service…
  • Soutenir les initiatives de co-organisation d’événements sur la commune avec un budget dédié aux projets communs
  • Encourager le partage de matériel

C) Soutenir la Maison des Jeunes, les mouvements de jeunesse et autres associations de jeunesse dans leur sensibilisation à l’accueil de tous, la lutte contre les discriminations, le cyberharcèlement… pour être des lieux à l’écoute des difficultés, où les jeunes se sentent bien.

D) Renforcer l’accueil des camps de jeunes venant séjourner à Virton en particulier en cas de crise et disposer d’un numéro de contact capable de bien orienter les demandes.

E) Soutenir la jeunesse au travail et la jeunesse aux études

  • Organisation d’une « journée jobs » pour mettre en contact les jeunes (futurs)travailleurs et jobistes étudiants avec les petits et gros employeurs et commerçants de la commune et des communes du canton
  • Opération « blocus étudiant » : de l’aide et de l’espace de travail mis à disposition des élèves et des étudiants, gratuitement, pendant les congés  : étude encadrée, espace conseils, collations saines, atelier, accompagnement pédagogique (e.a. logiciels utiles).
  • Poursuivre l’opération « Été solidaire » avec l’engagement durant l’été de jeunes virtonnais pour donner des coups de main gratuits à des personnes âgées ou en ayant besoin (rentrer du bois, tondre des pelouses, entretenir le jardin, etc.). Triple objectif : aider les aînés, offrir aux jeunes une première expérience professionnelle et renforcer les liens intergénérationnels.

F) Soutenir la jeunesse en détresse

Aux jeunes en difficulté et à leurs parents en recherche de soutien et d’aide professionnelle, la commune doit montrer sa présence et son engagement quotidien ! La commune ne peut pas laisser seuls ces jeunes et leurs parents démunis face à des réseaux professionnels surchargés. Dans le contexte où ces services dépendent d’autres niveaux de pouvoir, la commune a toutefois un rôle à jouer, notamment au niveau de la prévention.

Pour atteindre cet objectif, plusieurs chantiers sont à poursuivre ou entreprendre :

  1. Collaboration avec les équipes travaillant sur la commune pour établir un constat et une compréhension commune de la situation en matière de soutien aux adolescents
  2. Référencement de ce qui est déjà proposé sur le site de la commune, avec une facilité d’accès à des numéros, des contacts pour améliorer une prise en charge rapide
  3. Encouragement à la synergie pour les équipes travaillant sur la commune
  4. En cas de lacune significative, étudier le financement d’une aide supplémentaire accordée par la commune.

À noter conjointement, la commune peut concevoir et financer, en collaboration avec les acteurs de la santé et les destinataires (MJ, clubs, écoles, mouvements de jeunesse…), des outils de sensibilisation à la santé mentale et à la santé (en ce y compris les problématiques de l’alcool, du harcèlement ou des drogues notamment). Une charte communale pourrait être construite avec ceux-ci, dans une optique de réduction des risques.

L’ensemble des points développés ci-dessus participent à la prévention de la survenue de problèmes de santé mentale en favorisant un environnement favorable à l’épanouissement des jeunes.