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Virton plus vert, Virton plus robuste : relever le défi climatique!

Nous devons chercher à contribuer à limiter au maximum le réchauffement climatique (chaque dixième de degré compte) mais aujourd’hui nous devons, déjà, aussi nous engager dans l’adaptation aux conséquences de son dérèglement.

Planter un arbre aujourd’hui, ce sera de l’ombre demain. Planter un grimpant au pied de sa façade aujourd’hui c’est gagner du confort et de la fraîcheur demain, dans et hors de la maison.

En intégrant davantage d’espaces verts et de verdure, nous pouvons créer une commune plus agréable, plus attractive, qui améliore la santé (mentale et physique) et la qualité de vie de ses habitants : amélioration de la qualité de l’air, réduction des îlots de chaleur urbains, biodiversité (oiseaux, papillons…).

Notre mode de consommation « belge » n’est pas « mondialisable ». Il nécessite les ressources de l’équivalent de trois planètes. L’humanité sur la planète, qui dépasse déjà 6 et bientôt 7 des 9 limites planétaires n’y résisterait pas. Oui, nous devons changer nos habitudes et rendre notre territoire plus robuste, c’est à dire capable de maintenir le système viable malgré les fluctuations. La relocalisation de la production et de la consommation alimentaires sont un pilier de cette robustesse.

De la même manière, nous devons faire de notre territoire un économiseur de consommation énergétique en promouvant l’isolation des bâtiments ou la mobilité active et un producteur d’énergies renouvelables pour contribuer à cette grande mutation en cours, inévitable, vers la réduction drastique des énergies fossiles et fissiles.

Ces enjeux globaux nous dépassent et dépassent le niveau de l’action communale, c’est évident.

Pour autant, l’inaction, ne pas continuer à les prendre à bras-le-corps, aussi au niveau communal, pour nous préparer à des situations et scenarios aujourd’hui inconnus, serait criminelle.

Agissons en pensant aux bénéfices de notre action. Robustesse du territoire, liens entre alimentation et santé, entre choix énergétiques et climat, entre biodiversité et conditions de vie sur terre.

Généralités

  • Développer un ou plusieurs groupes relais auxquels les habitants affectés par les conséquences du dérèglement climatique pourront s’adresser.

Verdurisation

  • Identifier les quartiers sans espace vert de la commune et chercher à remédier à la situation, avec les habitants. Aménager le moindre espace vert pour y accueillir enfants et habitants, en collaboration avec eux.
  • Promouvoir la végétalisation des façades et des rues avec une volonté toute particulière à chaque chantier de voirie.
  • Créer un réseau de passeurs et passeuses d’arbres pour mobiliser les citoyens dans la plantation d’arbres et arbustes.
  • Investir dans la verdurisation pour renforcer l’identité de Virton comme commune au riche patrimoine naturel, dans et hors de la ville, où il fait bon s’arrêter pour les habitants et les visiteurs.
  • Poursuivre la plantation d’arbres et de haies.
  • Poursuivre les campagnes de sensibilisation et l’organisation d’ateliers éducatifs pour informer et impliquer les habitants; valoriser l’arboretum.
  • Faire des cimetières de véritables poumons verts de la commune, agréables pour les vivants, à proximité et dans le respect des morts.
  • Fleurir la commune, notamment grâce aux cultures de la serre communale, organiser des concours de « villages et quartiers fleuris ».

Soutien à une alimentation locale

  • Les acteurs de l’alimentation locale (producteurs, artisans, transformateurs, commerçants) sont les interlocuteurs naturels pour orienter les actions vers les plus porteuses.
  • L’abattoir communal est un outil de transformation important pour les circuits-courts, il faut le sauvegarder. Profitant à toute la sous-région, y compris côté français, il serait logique de mutuelliser cet outil économique (ainsi que d’autres d’ailleurs).
  • Poursuivre la modification des cahiers des charges pour mieux approvisionner les cuisines de collectivités en produits locaux : Virton compte nombre d’écoles, d’internats, de maisons de repos…
  • Le marché du vendredi, le petit marché du dimanche de « l’effet local », le GAG (groupement d’achat gaumais), les rayons de certaines grandes surfaces, le salon « Consom’acteurs »… sont autant de vitrines et de lieux de distribution de la production alimentaire locale, à préserver et renforcer.
  • Étudier la faisabilité d’installer un maraîchage communal, en partenariat avec des acteurs locaux, pour fournir les cantines des écoles et des maisons de repos de la commune en produits frais. Ce projet existe déjà en Belgique, notamment à Profondeville. L’objectif est triple :
    • la fourniture de légumes cultivés sans pesticides, destinés notamment aux cantines communales pour la confection des repas et des potages
    • la réinsertion socioprofessionnelle en proposant une formation en maraîchage à des personnes éloignées de l’emploi
    • la sensibilisation des plus jeunes en accueillant une fois par semaine les enfants de maternelle. En se rendant au potager, ils découvrent la terre, les semis, les récoltes, les animaux qui y vivent (poules, moutons, etc.).

Maîtriser la consommation, amplifier la production d’énergies

  • Poursuivre le monitoring des consommations d’énergie et l’isolation des bâtiments communaux.
  • Poursuivre l’installation de production renouvelable solaire (mais jamais au détriment de terres nourricières) et inciter à l’installation d’une turbine hydraulique à la sortie du lac de Rabais.
  • Poursuivre l’amélioration des conditions de circulation et de protection des piétons et des cyclistes pour encourager à l’utilisation des modes actifs de déplacement, pour tous les âges.
  • Initier une Communauté d’énergie renouvelable (CER) permettant à tous les ménages (producteurs d’énergie ou non) qui le souhaitent de partager l’énergie solaire (panneaux PV) ou hydraulique (moulins, trop-plein du lac de Rabais…) produite par les installations des habitants, des PME (boulangeries, artisans…), des collectivités ou de bâtiments publics (écoles, maisons de repos,…) et d’en tirer bénéfice financièrement en réduisant sa dépendance aux sources d’énergie extérieures au territoire.