Pour un accueil du temps libre à plusieurs entrées

Quand on aborde la question de l’accueil extra-scolaire, on doit réfléchir à trois aspects :

  • L’accueil des enfants avant, après l’école et pendant le temps de midi et le mercredi après-midi.
  • L’accompagnement des enfants pour faire leurs devoirs.
  • L’accueil des enfants en dehors des périodes scolaires.
1 – L’accueil des enfants avant, après l’école et pendant le temps de midi

Cet accueil se fait, en général, au sein de l’école elle-même. Les périodes d’accueil varient souvent d’une école à l’autre. Cet accueil est assuré dans les écoles communales par du personnel supplémentaire mais disposant d’un statut précaire. Les parents paient une participation financière.

Pour le mercredi après-midi ainsi que les jours uniques de congé pendant l’année scolaire, on pourrait envisager le regroupement, dans un lieu, de l’ensemble des élèves qui ne peuvent être accueillis à domicile ou qui ne sont pas occupés à d’autres activités, et leur proposer des activités scolaires, ludiques, sportives, culturelles, coopératives, pratiques… Ces activités seraient encadrées par les accueillants du temps libre de la commune soutenus pas des stagiaires des différentes écoles et par des spécialistes par type d’activité, par des parents, grands-parents, bénévoles ou personnes rémunérées à la prestation…

L’organisation, la coordination, le suivi et le contrôle de ces activités sera assuré par un-e employé-e communale, sous la responsabilité de l’échevin-e qui a l’enfance dans ses attributions. Une commission d’accompagnement sera constituée et réunie au moins une fois par mois pour suivre le projet.

La question du statut et de la formation des intervenants dans ce projet devra faire l’objet d’une attention toute particulière.

Cet accueil serait accessible à tous les enfants de la commune quelle que soit l’école fréquentée dans ou hors de Virton. La participation financière pourrait être adaptée pour les familles plus précarisées.

Cette proposition nécessite l’achat ou la location d’un mini-bus ou bus communal. Cet achat ou location répondrait à des besoins exprimés à de nombreuses reprises, lors des différents contacts, par tous les publics présents sur la commune, notamment les aînés ou les personnes en formation.

Une attention particulière doit être apportée aux enfants les plus petits (2,5 ans à 5 ans) que ce soit au niveau des repas qui doivent être accompagnés spécifiquement ( pourquoi pas avec l’aide des grands de 5ème ou 6ème primaire ?) et être pris dans un endroit calme ou au niveau des activités avant et après l’école qui doivent au mieux s’adapter au rythme des petits.

2 – L’accueil des enfants pour faire leurs devoirs et le soutien scolaire pour les enfants en difficulté

Le suivi des enfants pour faire leurs devoirs reste une problématique importante tant pour les enfants qui restent à la garderie après l’école que pour les enfants connaissant des difficultés et/ou qui ne peuvent être soutenus à domicile.

Dans les écoles, chaque jour, les enfants qui restent à la garderie doivent être encadrés par des professionnels pour réaliser leurs travaux scolaires dans les meilleures conditions possibles.

Un soutien scolaire adapté aux enfants en difficulté devrait être organisé en collaboration avec les écoles, les PMS, la commune, le CPAS et les associations présentes sur le territoire communal.

Ce soutien scolaire sera accessible à tous les enfants de la commune et, si nécessaire, un système de transport des enfants devra être organisé vers un lieu central défini par un comité d’accompagnement.

L’organisation d’une École des devoirs pourra également être envisagée. L’École des Devoirs est prévue dans un décret de la Fédération Wallonie/Bruxelles et doit répondre à des critères précis pour être reconnue et subsidiée. Elle doit proposer des services au-delà de la seule réalisation des travaux scolaires et s’inscrire dans une démarche plus globale d’intégration dans la société et s’adresser, en priorité, aux enfants plus précarisés.

3 – L’accueil des enfants en dehors des périodes scolaires

L’accueil des enfants en dehors des périodes scolaires se réduit actuellement à la proposition de trois semaines de plaines de vacances dans un lieu unique, facturées aux parents au prix de 50 euros (possibilité d’une prise en charge unique de 50 euros par le CPAS pour chaque enfant dont les parents bénéficient du RIS).

Cette proposition semble bien insuffisante pour les parents qui ont droit à seulement 20 jours de vacances par année ou pour les enfants qui ne peuvent partir en vacances.

L’organisation d’activités pendant au moins 2 ou 3 jours à la Toussaint, quelques jours pendant les vacances de Noël et une semaine à Pâques devrait être envisagée. Pour juillet et août, il faudrait prévoir une prise en charge de 2 semaines en juillet et deux semaines en août avec un prix maximum de 5 à 6 euros par jour.

Cela représente un budget certain mais de nombreuses communes autour de nous peuvent le faire dans des conditions très intéressantes ; c’est donc un véritable choix politique.